The Baseball Tournament Tensions Between Japanese And South Koreans

Le tournoi de base-ball, qui a débuté mercredi 28 juillet aux Jeux olympiques (JO) de Tokyo, semble promis aux Japonais. Mais leurs ennemis intimes et rivaux historiques de Corée du Sud, qui par ailleurs sont les autres grands favoris, pourraient briser ce rêve. Si tout se déroule bien pour elles, les deux équipes s’affronteront en demi-finales, dans un match où la défaite leur sera interdite.
Il faut dire que le base-ball est le sport numéro un dans les deux pays. Et, de ce fait, il cristallise, encore plus que le judo, le football ou le volley-ball – autres sports populaires qui devraient donner lieu à des rencontres très suivies pendant les JO – les tensions persistantes entre deux voisins dont les relations, délicates sur les questions mémorielles, sont au plus bas depuis l’élection, en 2017, du président sud-coréen, Moon Jae-in.
Issu de la mouvance progressiste, qui exalte la résistance contre le colonisateur nippon (de 1910 à 1945), M. Moon a, dès son arrivée à la Maison Bleue (siège de la présidence sud-coréenne), dénoncé l’accord bilatéral conclu en 2015 (et présenté comme « définitif et irréversible »), aux termes duquel le Japon offrait ses « excuses sincères » et versait un milliard de yens (7,7 millions d’euros) à une fondation afin d’aider les rares « femmes de réconfort » sud-coréennes – euphémisme qualifiant les femmes contraintes de se prostituer pour l’armée impériale nippone – toujours en vie.
Sanctions dans le domaine commercial Moon Jae-in a aussi soutenu les demandes de dédommagement des Coréens qui avaient été forcés de travailler pour l’industrie japonaise pendant la guerre. La justice sud-coréenne a condamné plusieurs entreprises, dont Nippon Steel, à dédommager ces travailleurs, allant jusqu’à envisager de saisir les avoirs des firmes nippones en Corée du Sud, ce qui avait provoqué l’ire de Tokyo.